Comment se passe l’intervention ?

L’intervention est faite sous anesthésie générale soit à thorax fermé (Thoracoscopie) soit à thorax ouvert (Thoracotomie), en fonction de la taille de la métastase, de sa situation, de son caractère unique ou multiple, et de la nécessité ou non d’explorer l’ensemble du poumon. Dans les 2 cas, un fragment de poumon contenant le nodule est enlevé. Ce fragment est de petite taille et son ablation n’entraîne pas de conséquence sur la fonction respiratoire. On parle de « wedge resection ».

Par thoracoscopie, l’opération est faite sous anesthésie générale sous contrôle vidéoendoscopique par 3 à 4 cicatrices d’environ 5 à 10 mm. La durée d’hospitalisation est de 2 à 6 jours. Par thoracotomie, une ouverture du thorax est nécessaire. On choisit cette technique soit en cas de contre-indication à une thoracoscopie, soit parce qu’un examen minutieux de l’ensemble du poumon est jugé nécessaire, soit parce qu’il faut enlever plusieurs métastases non accessibles à une thoracoscopie. L’intervention est réalisée par une incision de la paroi latérale du thorax, d’environ 12 cm de longueur, sans enlever de côtes. Les suites sont un peu plus douloureuses qu’après thoracoscopie et l’hospitalisation est comprise entre 5 et 10 jours.

En fin d’intervention, un ou deux drains aspiratifs sont laissés en place, reliés à une valise qui récupère les sécrétions et régule le niveau d’aspiration, puis la peau refermée par des agrafes. Dès la fin de l’intervention qui dure en moyenne de 1 à 3h selon le geste, le patient est transféré en salle de réveil où il restera jusqu’à récupération complète de son autonomie. La douleur est gérée en post-opératoire par le médecin anesthésiste en collaboration avec le chirurgien. Il s’agit généralement d’une chirurgie qui peut être assez douloureuse, surtout par thoracotomie, mais l’arsenal thérapeutique est suffisamment adapté pour pouvoir soulager la douleur de manière satisfaisante (péridurale thoracique, pompe à morphine, blocs locaux,..).

La chirurgie thoracique par thoracoscopie et la chirurgie pulmonaire robotique (chirurgie assistée par un robot)

L’intérêt de la thoracoscopie (diminution de la douleur post-opératoire, la rapidité de récupération, diminution de la durée d’hospitalisation) a conduit à adapter la thoracoscopie) et la chirurgie Robotique à la chirurgie du poumon pour la plupart des cas sélectionnés.

Aujourd’hui, l’expertise coelioscopique et robotique des chirurgiens de l’HPJM a permis d’appliquer ces nouvelles procédures à la plupart des interventions de chirurgie thoracique. Sur l’Hôpital Mermoz, toutes les semaines il est effectuée des chirurgies thoraciques et digestives même majeures (lobectomie pulmonaire, pneumonectomie, hépatectomie, gastrectomie totale, partielle, DPC, pancréatectomie centrale…) avec un Robot chirurgicale, par thoracoscopie et par coelioscopie.

Les patients auront alors une durée d’hospitalisation plus courte avec moins de douleur et un retour plus rapide à la vie normale. Bien entendu, comme dans toute opération chirurgicale  il peut exister, en plus des complications spécifiques à la chirurgie pulmonaire, certaines complications comme une réaction à l’anesthésie, une infection, un saignement, une plaie d’un organe abdominal de voisinage, surtout lorsque la dissection chirurgicale est difficile.

Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés rencontrées. L’abord thoracoscopique et robotique peut être converti en thoracotomie (chirurgie classique par une grande cicatrice généralement sur le côté du thorax entre les côtes). Le taux de conversion moyen retrouvé dans la littérature est de 30% et diminue avec l’expérience des praticiens (8 à 10% dans notre expériences).

Avantage chirurgien ?

La chirurgie robotique en urologie. Prog.Urol.2009
  • Simplification de la technique laparoscopique
  • Courbe d'apprentissage plus rapide => passage direct de la voie ouverte à la voie robotique
  • Vision 3D magnifiée : 20 fois
  • Position ergonomique (moins de fatigue !)
  • Précision des gestes : suppression du tremblement, disparition du tremblement, rotation des instruments sur les axes

Avantage patient ?

La chirurgie robotique en urologie. Prog.Urol.2009
  • Sécurité chirurgicale : précision de la dissection
  • Diminution de la douleur
  • Diminution du saignement
  • Diminution de la morbidité pariétale
  • Diminution du séjours hospitalier
  • Diminution des infections de sites opératoires