Complications liées à l’intervention

Cette opération est bien codifiée et de réalisation courante, mais comme dans toute opération chirurgicale certaines complications peuvent survenir Il existe deux types de risques : les risques immédiats lors du geste ou survenant peu de temps après et les risques à distance.

Risques immédiats

  • Hémorragie : toute intervention est associée à un risque de saignement. On minimise le risque en vérifiant avant la procédure le bilan sanguin de la coagulation, qui peut être perturbé en cas de maladie de la coagulation ou de traitement anticoagulant ou antiagrégant. En cas d’anomalie du bilan biologique, on peut être amené à reprogrammer le geste.
  • Infection : une infection peur survenir au niveau des cicatrices. Le risque est moindre si vous suivez parfaitement les instructions concernant les soins à apporter aux incisions.
  • Pneumothorax : complication  rare (1 à 3% des séries de la littératures médicales) qui survient lorsque de l’air s’accumule entre le poumon et son enveloppe, la plèvre lors de la ponction veineuse.  Cette complication peut nécessiter la pose d’un drain thoracique qui restera en place quelques jours et prolongera l’hospitalisation de 5 jours en moyenne.
  • Troubles du rythme cardiaque : la pose d’un cathéter peut provoquer des troubles du rythme, le plus souvent temporaires, dûs à la position de l’extrémité distale du cathéter au niveau des cavités cardiaques. On remédie à ces troubles en ajustant la position de l’extrémité du cathéter en le plaçant au niveau de la veine cave supérieure.
  • Ponction artérielle : lors de la ponction de la veine jugulaire interne, l’aiguille peut dans de rares cas atteindre l’artère toute proche. Dans ce cas, l’aiguille sera retirée puis réintroduite dans la veine. Une compression du point de ponction sera nécessaire puis la paroi de l’artère cicatrisera le plus souvent sans complication ultérieure.

Risques retardés

  • Infection retardée : il s’agit de l’infection de la peau en regard de la cicatrice de sortie du cathéter ou au-dessus de la chambre, ou une infection sanguine (septicémie). Les infections surviennent dans 2 à 5 % des séries de la littérature médicale. On diminue le risque d’infection en prenant des précautions d’hygiène lors de la manipulation et lors de la perfusion du traitement. Des précautions sont également à prendre lors des changements de pansements. Il ne faut pas oublier qu’un cathéter et qu’une chambre implantable sont des corps étrangers pour l’organisme.
  • Rupture de cathéter : en cas de suspicion de rupture distale du cathéter, une radiographie thoracique sera réalisée et confirmera celle-ci. Le radiologue essayera alors d’attraper l’extrémité distale située le plus souvent au niveau du coeur à l’aide d’un lasso. Ce retrait nécessitera une petite anesthésie locale et une ponction de la veine fémorale le plus souvent. (survient dans 1 à 3% des séries de la littérature médicales).
  • Déplacement accidentel du cathéter : peut survenir dans 1 à 3% des séries de la littératures médicales et nécessitera une nouvelle intervention le plus souvent sous anesthésie locale.
  • Occlusion du cathéter : tout type de cathéter peut être obstrué par des caillots sanguins. L’obstruction peut être évitée en rinçant bien le cathéter extériorisé à la peau après son utilisation. Dans de très rares cas, il est nécessaire de remplacer le cathéter obstrué. Occlusion de veine dans laquelle se situe l’extrémité du cathéter : si votre bras, votre épaule, ou votre cou du coté ou se situe le cathéter se mettent à gonfler, cela peut être la conséquence d’une occlusion du cathéter.Dans ce cas, appeler immédiatement votre médecin.

La  liste des complications décrites n’est pas limitative mais il est important de comprendre qu’un des objectifs de la discussion pré-opératoire est de permettre à votre chirurgien  de mettre en balance les risques que vous prendriez en n’étant pas opéré avec les risques inhérents à une intervention.

Si une indication opératoire a été retenue, à contrario de la chirurgie esthétique, c’est très vraisemblablement qu’il y aurait plus de risque à surseoir à une intervention. En cas de doute de votre part, n’hésitez pas à demander des précisions à votre chirurgien.

Les complications décrites peuvent  apparaître dramatiques mais restent exceptionnelles pour des équipes entraînées.