Conseils post-opératoires

Lorsque l’intervention est terminée, vous êtes transféré en salle de réveil pour un minimum de 2 heures.
Seront surveillés votre état de conscience, votre pouls, votre saturation en oxygène, votre respiration et les drains éventuels.
Habituellement, nous ne mettons pas  de sonde naso-gastrique c’est à dire de tuyau passant par le nez et qui va dans l’estomac pour l’aspirer.

Le soir ou lendemain de l’intervention, vous serez levé.
Les sondes et drains seront progressivement enlevés dans les jours suivants.
Vous reprendrez l’alimentation progressivement, en général le lendemain, en commençant d’abord par la boisson puis progressivement les aliments solides. A domicile dans les suites de l’intervention, aucun régime n’est recommandé et le patient peut donc manger de tout y compris les légumes et fruits.
La durée d’hospitalisation varie de 24h (ambulatoire parfois) à 7 jours après l’intervention.

Progressivement vous pourrez reprendre une activité normale. L’arrêt de travail est d’environ 3 semaines après la sortie du service.
L’activité physique pourra  être reprise à partir de la troisième semaine après l’intervention mais il faudra compter 4 à 6 semaines pour un retour complet à la normale. Le premier mois post-opératoire  est marqué par une grande asthénie (fatigue).

Cette opération est bien codifiée et de réalisation courante, mais comme dans toute opération chirurgicale certaines complications peuvent survenir :

  • une réaction à l’anesthésie,
  • un saignement,
  • une plaie d’un organe abdominal...

Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en oeuvre pour remédier aux difficultés rencontrées.

L’abord coelioscopique peut également être converti en laparotomie (chirurgie classique par une grande cicatrice généralement médiane à cheval sur l’ombilic).

Rarement, en fonction des conditions locales intra-abdominales, une suture réalisée dans des conditions difficiles sur des viscères pathologiques peut présenter un aspect jugé fragile. Un anus artificiel temporaire est alors réalisé pour protéger cette suture le temps nécessaire à la cicatrisation. Cet anus est refermé en moyenne 2 mois après. Dans les jours qui suivront l’intervention la qualité de la cicatrisation de l’anastomose colo-rectale sera particulièrement suivie.

En effet, une fistule (rupture de l’anastomose) peut survenir dans 5% des cas environ.  Celle-ci peut survenir dans les suites immédiates de l’intervention et nécessiter une reprise avec confection d’un anus artificiel temporaire. L’uretère qui conduit l’urine du rein à la vessie est très proche du colon sigmoïde et peut parfois être lésé, nécessitant une prise en charge spécifique.

La chirurgie du colon est une chirurgie à haut risque d’infection, le colon étant un organe colonisé par des bactéries et une infection des cicatrices peut toujours survenir. Le traitement de l’abcès de paroi est simple et ne nécessite que des soins de pansements.
Un incident post-opératoire propre à la chirurgie coelioscopique peut apparaître dès le lendemain de l’intervention.
Il s’agit de vives douleurs des épaules liées aux gaz de coelioscopie.
Ces douleurs disparaissent toujours en 24-48 heures.

La  liste des complications décrites n’est pas limitative mais il est important de comprendre qu’un des objectifs de la consultation pré-opératoire est de permettre à votre chirurgien  de mettre en balance les risques que vous prendriez en n’étant pas opéré avec les risques inhérents à une intervention.

Si une indication opératoire a été retenue, à contrario de la chirurgie esthétique, c’est très vraisemblablement qu’il y aurait plus de risque à surseoir à une intervention. En cas de doute de votre part, n’hésitez pas à demander des précisions à votre chirurgien. Les complications décrites peuvent  apparaître dramatiques mais restent exceptionnelles pour des équipes entraînées.

Vous serez hospitalisé après l’intervention dans une unité de soins intensifs permettant de surveiller l’ensemble des constantes habituelles (tension artérielle, diurèse, température et rythme cardiaque). Le lever survient en général le lendemain de l’intervention. Des antalgiques spécifiques vous seront prescrits permettant de réduire considérablement les douleurs post-opératoires.

L’alimentation est, en général, reprise le lendemain d’abord avec des boissons et élargie progressivement selon la reprise du transit intestinal. Selon l’ évolution post-opératoire, votre durée d’hospitalisation variera de 5 à 7 jours avant un retour à domicile dans la plupart des cas. Parfois, une maison de convalescence est souhaitable mais n’est jamais impérative. Un mois après l’ intervention, une consultation de contrôle post-opératoire auprès de votre chirurgien est souhaitable.