La chirurgie pancréatique coelioscopique et la chirurgie au Robot

L’intérêt de la cœlioscopie (diminution de la douleur post-opératoire, la rapidité de récupération, diminution de la durée d’hospitalisation) a conduit à adapter la coelioscopie (laparoscopie) et la chirurgie Robotique à la chirurgie du pancréas pour certains cas sélectionnés.

Robotique

On retiendra une approche laparoscopique pour les indications suivantes : diagnostic et exploration de la cavité abdominale à la recherche d’une carcinose péritonéale en rapport avec un cancer du pancréas (10 à 15% des patients porteur d’un cancer localisé au pancréas). Il y a quelques années, on réalisait également une technique coelioscopique pour certaines tumeurs bénignes du corps ou de la queue du pancréas. Il s’agit de pancréatectomie gauche avec ou sans conservation de la rate.

Aujourd’hui, l’expertise coelioscopique et robotique des chirurgiens de l’HPJM a permis d’appliquer ces nouvelles procédures coelioscopiques et robotiques à la plupart des interventions de chirurgie pancréatique. Sur l’Hôpital Mermoz, toutes les semaines il est effectuée des chirurgies pancréatiques même majeures (DPC, pancréatectomie centrale…) avec un Robot chirurgicale et par coelioscopie. On réalisera également des énucléations coelioscopiques et robotiques.

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Les patients auront alors une durée d’hospitalisation plus courte avec moins de douleur et un retour plus rapide à la vie normale. Bien entendu, comme dans toute opération chirurgicale il peut exister, en plus des complications spécifiques à la chirurgie pancréatique citées plus haut, certaines complications comme une réaction à l’anesthésie, une infection, un saignement, une plaie d’un organe abdominal de voisinage, surtout lorsque la dissection chirurgicale est difficile. Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés rencontrées. L’abord coelioscopique et robotique peut être converti en laparotomie (chirurgie classique par une grande cicatrice généralement médiane à cheval sur l’ombilic ou sous les côtes). Le taux de conversion moyen retrouvé dans la littérature est de 30% et diminue avec l’expérience des praticiens (8 à 10% dans notre expériences).

Avantage chirurgien ?

La chirurgie robotique en urologie. Prog.Urol.2009
  • Simplification de la technique laparoscopique
  • Courbe d'apprentissage plus rapide => passage direct de la voie ouverte à la voie robotique
  • Vision 3D magnifiée : 20 fois
  • Position ergonomique (moins de fatigue !)
  • Précision des gestes : suppression du tremblement, disparition du tremblement, rotation des instruments sur les axes

Avantage patient ?

La chirurgie robotique en urologie. Prog.Urol.2009
  • Sécurité chirurgicale : précision de la dissection
  • Diminution de la douleur
  • Diminution du saignement
  • Diminution de la morbidité pariétale
  • Diminution du séjours hospitalier
  • Diminution des infections de sites opératoires