Qu’est-ce qu’un cancer colo-rectal ?

Le côlon (ou gros intestin) est la partie terminale du tube digestif.  Il fait suite à l’intestin grêle (ou petit intestin) et se termine par le rectum.  La fonction du gros intestin est essentiellement de réabsorber le maximum de liquide provenant du bol alimentaire pour concentrer, former et stocker les matières fécales, résidus de la digestion des aliments. Le point commun entre le côlon et le rectum est la muqueuse  intestinale, paroi tapissant l’intérieur de l’intestin, formée de villosités recouvertes de cellules superficielles (l’épithélium). Cette muqueuse peut, sous l’influence de mutations, se transformer progressivement en tissu cancéreux.

Il s’agit d’abord de polypes dits adénomateux qui sont des tumeurs bénignes résultant de la prolifération régulière d’un épithélium glandulaire normal pouvant être soit arrondis, réguliers et en relief dans le côlon (polypes  pédiculés), ou sous forme plane, simples élévations non-ulcérées (polypes sessiles). Puis, dans un second temps, il s’agit de cancers encore appelés adénocarcinomes lieberkühnien (le terme carcinome désignant un cancer se développant aux dépens de l’épithélium).

Les cellules cancéreuses (malignes) qui forment le cancer prolifèrent sans contrôle de l’organisme. La tumeur se développe d’abord dans la paroi de l’intestin puis les cellules cancéreuses migrent dans les ganglions lymphatiques (disposés le long d’un vaisseau lymphatique) et plus tard, dans l’ensemble de l’organisme pouvant donner alors une métastase.

Les cancers du côlon et du rectum (CCR) sont parmi les plus fréquents des cancers en France : en 2009, plus de 37.000 nouveaux cas ont été diagnostiqués. C’est à partir de 50 ans que le risque de voir apparaître ce cancer augmente. Bien souvent, les symptômes apparaissent lorsque la tumeur a déjà atteint un certain volume.

Les signes d’appel les plus fréquents sont des saignements (mais ils ne sont pas toujours visibles dans les selles), une anémie due aux saignements pouvant se traduire par une fatigue, un essoufflement et une pâleur, des troubles du transit c’est à dire une modification de votre transit habituel (une constipation soudaine, une diarrhée qui se prolonge), voire une alternance diarrhée/constipation, des douleurs à type de coliques survenant par crises de quelques jours.

Plus rarement, c’est une occlusion digestive dûe à la tumeur qui provoque un rétrécissement du diamètre intérieur du côlon qui conduit à faire le diagnostic en urgence. L’occlusion entraîne des douleurs abdominales, un arrêt des matières et des gaz et des vomissements.

Pour les personnes atteintes d’hémorroïdes, le risque est de confondre ces saignements avec des saignements d’origine hémorroïdaire. Tout saignement est anormal et doit vous amener à consulter un médecin.