Le patient entre à l’hôpital la veille au soir. Il est nécessaire de réaliser une anesthésie générale avec une sonde d’intubation spécifique qui permet pendant l’intervention de laisser le poumon opéré au repos. Lors de l’intervention, le patient est installé sur le côté (en décubitus latéral). La thoracotomie est l’ouverture du thorax qui permet le geste chirurgical. L’incision est quasi horizontale, sur le côté et l’arrière du thorax sous la pointe de l’omoplate, on passe entre les côtes pour réaliser l’exérèse de la partie malade du poumon (on appelle cela une « lobectomie pulmonaire » si un seul des lobes pulmonaires est ôté ou une « pneumonectomie » si la totalité du poumon est enlevée). Si nécessaire, selon les pathologies, on réalise un curage ganglionnaire. En fin d’intervention, un ou deux drains aspiratifs sont laissés en place, reliés à une valise qui récupère les sécrétions et régule le niveau d’aspiration, puis la peau est refermée par des agrafes.
Dès la fin de l’intervention qui dure en moyenne de 1 à 3h selon le geste, le patient est transféré en salle de réveil où il restera jusqu’à récupération complète de son autonomie. La douleur est gérée en post-opératoire par le médecin anesthésiste en collaboration avec le chirurgien. Il s’agit généralement d’une chirurgie qui peut être assez douloureuse mais l’arsenal thérapeutique est suffisamment adapté pour pouvoir soulager la douleur de manière satisfaisante (péridurale thoracique, pompe à morphine, blocs locaux,..).