Fissure anale

Qu’est ce qu’une fissure anale ?

Il s’agit d’une plaie aiguë ou chronique dans la muqueuse du canal anal s’accompagnant la plupart du temps de vives douleurs en rapport avec un spasme sphinctérien marqué.

La fissure anale est un ulcère ischémique et l’hypertonie sphinctérienne majore l’hypoperfusion physiologique du pôle postérieur de l’anus par le biais d’une compression des artérioles le vascularisant.

La fissure anale constitue en fréquence le deuxième motif de consultation proctologique chez l’adulte, après la pathologie hémorroïdaire avec la même incidence dans les deux sexes.

Docteur, dois-je me faire opérer ?

L’évolution spontanée ou avec un traitement médical de la fissure aigue se fait souvent vers la cicatrisation en 4 à 8 semaines dans un premier temps.

Mais la récidive est fréquente (environ 20% à 30% des cas) et la cicatrisation spontanée de plus en plus difficile.

Devant une fissure  jeune il faut proposer en premier lieu un traitement médical associant une régularisation du transit intestinal, des topiques locaux et des antalgiques.

En cas d’échec de ce traitement ou de fissure hyperalgique, la chirurgie s’impose.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou loco-régionale ou sous anesthésie locale avec sédation réalisée dans le cadre de la chirurgie ambulatoire avec retour au domicile le soir même.

Quelques jours avant l’intervention, il est recommandé de prendre des laxatifs afin d’éviter une première selle dure en postopératoire.

Il n’y a pas de régime alimentaire particulier à suivre.

Une préparation locale par lavement ou suppositoire évacuateur est souvent proposée quelques heures avant l’intervention.

Questions fréquentes - Fissure anale

La fissure anale peut-elle dégénérer en cancer ?

On ne dispose actuellement pas de données scientifiques qui permettent de craindre une telle complication. Dans certaines maladies qui créent des plaies de l’anus persistantes pendant de nombreux mois ou années (maladie de Crohn), il n’est pas observé de risque accru de cancer. En pratique courante, nous ne connaissons pas de malades souffrant d’une fissure anale chronique qui aient vu apparaître secondairement un cancer de l’anus.