Qu’est ce qu’un condylome ?

C’est l’une des infections virales génitales les plus fréquentes rentrant dans le cadre des maladies sexuellement transmissibles (MST).

Il est probable qu’une personne sur dix soit porteuse du virus, mais seulement une sur cent présente des lésions appelées condylome acuminé (ou « crêtes de coq » et « végétations vénériennes » en langage populaire).

L’infection anale se manifeste par des excroissances ressemblant à des verrues sur l’anus, la région péri-anale et parfois le canal anal. Leur taille varie entre une simple tête d’épingle jusqu’à des formations végétantes de plusieurs centimètres alors comparable à une tumeur superficielle.
Les condylomes de l’anus peuvent se développer au niveau de la marge anale et sont alors perceptibles par le patient lui-même, mais ils se localisent aussi très souvent dans le canal anal. L’examen de cette partie non visible de l’anus nécessite une anuscopie qui doit toujours être réalisée en présence de condylomes externes, en pratique par un médecin. Dans plus d’un cas sur deux, elle permet de détecter des condylomes  » internes « , sur la ligne pectiné au milieu du canal anal ou en aval, localisation d’autant plus fréquente qu’il y a eu un rapport sexuel avec pénétration anale. Il n’y a par contre jamais d’extension sur la muqueuse digestive en amont au niveau du rectum ou du colon.

Les condylomes peuvent également se développer au niveau génital, sur la verge chez l’homme en particulier le prépuce et le gland, sur la vulve, le col utérin et quelquefois le vagin chez la femme. Une localisation dans le canal urinaire de l’urètre est également possible. Toutes ces localisations possibles des condylomes justifient un examen soigneux de toute la région périnéale avant de débuter leur traitement, et peuvent nécessiter la coopération de plusieurs médecins spécialistes, dermatologue ou proctologue, mais également urologue ou gynécologue.

L’agent infectieux est un virus appelé HPV (Human Papilloma Virus) mais en réalité, sous ce nom, il a été groupé une famille virale d’environ deux cent virus dont certains sont cancérigènes.

Certains types de Papillomavirus entraînent des verrues sur les mains et les pieds, ils sont différents des Papillomavirus qui infectent les organes génitaux et ne se transmettent pas aux organes génitaux.
L’infection génitale à Papillomavirus peut affecter toute personne des 2 sexes ayant une activité sexuelle hétérosexuelle ou homosexuelle. Le mode de transmission le plus fréquent est le contact direct de peau à peau lors des rapports sexuels sans que ce type de contamination soit exclusif.
La transmission indirecte (contact non sexuel) de l’infection est possible par contact avec des objets contaminés et des vêtements.

Le délai entre le rapport contaminant et l’apparition des condylomes anaux peut être de trois semaines à 3 ans, il est donc souvent très difficile de savoir quand et comment l’infection à Papillomavirus est survenue. Même après un contact contaminant la transmission de l’infection n’est pas obligatoire, car la possibilité de la transmission de l’infection dépend des défenses immunitaires et leur efficacité contre cette infection ; pour cette raison on peut rencontrer deux partenaires sexuels, l’un atteint par des condylomes génitaux et pas l’autre.